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Liste des romans ayant obtenu le prix Hugo

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Le prix Hugo (Hugo Award, officiellement intitulé Science Fiction Achievement Award jusqu'en 1992) est un prix littéraire américain créé en 1953 et décerné chaque année aux meilleures œuvres de science-fiction et de fantasy de l'année écoulée.

Le nombre de catégories récompensées a évolué au fil du temps, à mesure que la science-fiction et la fantasy se sont étendues à de nouveaux médias tels que le cinéma et la télévision.

Les lauréats sont élus par un collège de fans membres de la World Science Fiction Society et reçoivent leur trophée en forme de fusée lors de la World Science Fiction Convention (Worldcon) annuelle.

Le nom du prix rend hommage à Hugo Gernsback, fondateur d'un des premiers magazines de science-fiction américains, Amazing Stories.

Le prix Hugo est considéré comme l'une des récompenses les plus prestigieuses pour la science-fiction et la fantasy. Si la compétition est ouverte aux œuvres du monde entier, ce sont cependant presque toujours des œuvres de langue anglaise sorties aux États-Unis qui sont récompensées.

En plus des prix Hugo, des prix Retro Hugo sont remis rétrospectivement lors d'une convention se tenant 50, 75 ou 100 ans après une convention n'ayant pas décerné de prix Hugo

Palmarès des romans

Pour les autres prix, consulterhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Hugo#Palmar%C3%A8s

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du site officiel du prix Hugo et de la Science Fiction Awards Database.

Rétro Hugo

1939 : L'Épée dans la pierre (The Sword in the Stone) de T. H. White
1941 : À la poursuite des Slans (Slan) d'A. E. van Vogt
1946 : Le Mulet (The Mule) d'Isaac Asimov
1951 : Pommiers dans le ciel (Farmer in the Sky) de Robert A. Heinlein

Hugo

1953 : L'Homme démoli (The Demolished Man) d'Alfred Bester 
1954 : Fahrenheit 451 (Fahrenheit 451) de Ray Bradbury
1955: They'd Rather Be Right de Mark Clifton et Frank Riley
1956: Double Étoile (Double star) de Robert A. Heinlein
1958 : La Guerre des modifications (The Big Time) de Fritz Leiber
1959: Un cas de conscience (A Case of conscience) de James Blish


1960 : Étoiles, garde-à-vous ! (Starship Troopers) de Robert A. Heinlein
1961 : Un cantique pour Leibowitz (A Canticle for Leibowitz) de Walter M. Miller, Jr
1962 : En terre étrangère (Stranger in a Strange Land) de Robert A. Heinlein
1963 : Le Maître du Haut Château (The Man in the High Castle) de Philip K. Dick
1964 : Au carrefour des étoiles (Way Station) de Clifford D. Simak
1965 : Le Vagabond (The Wanderer) de Fritz Leiber
1966 : Dune (Dune) de Frank Herbert et Toi l'immortel (...And Call Me Conrad) de Roger Zelazny(ex æquo)
1967 : Révolte sur la Lune (The Moon Is a Harsh Mistress) de Robert A. Heinlein
1968 : Seigneur de lumière (Lord of Light) de Roger Zelazny
1969: Tous à Zanzibar (Stand on Zanzibar) de John Brunner


1970: La Main gauche de la nuit (The Left Hand of Darkness) d'Ursula K. Le Guin
1971 : L'Anneau-Monde (Ringworld) de Larry Niven
1972: Le Monde du fleuve (To Your Scattered Bodies Go) de Philip José Farmer 
1973 : Les Dieux eux-mêmes (The Gods Themselves) d'Isaac Asimov
1974 : Rendez-vous avec Rama (Rendezvous with Rama) d'Arthur C. Clarke
1975: Les Dépossédés (The Dispossessed) d'Ursula K. Le Guin
1976 : La Guerre éternelle (The Forever War) de Joe Haldeman
1977 : Hier, les oiseaux (Where Late the Sweet Birds Sang) de Kate Wilhelm
1978 : La Grande Porte (Gateway) de Frederik Pohl
1979 : Le Serpent du rêve (Dreamsnake) de Vonda McIntyre

1980 : Les Fontaines du paradis (The Fountains of Paradise) d'Arthur C. Clarke
1981 : La Reine des neiges (The Snow Queen) de Joan D. Vinge
1982: Forteresse des étoiles (Downbelow Station) de C. J. Cherryh
1983 : Fondation foudroyée (Foundation's Edge) d'Isaac Asimov
1984 : Marée stellaire (Startide Rising) de David Brin
1985: Neuromancien (Neuromancer) de William Gibson
1986 : La Stratégie Ender (Ender's game) d'Orson Scott Card
1987 : La Voix des morts (Speaker for the Dead) par Orson Scott Card
1988 : Élévation (The Uplift War) de David Brin
1989 : Cyteen (Cyteen) de C. J. Cherryh

1990 : Hypérion (Hyperion) de Dan Simmons
1991 : Miles Vorkosigan (The Vor Game) de Lois McMaster Bujold
1992: Barrayar (Barrayar) de Lois McMaster Bujold
1993: Un feu sur l'abîme (A Fire Upon the Deep) de Vernor Vinge et Le Grand Livre (The Doomsday Book) de Connie Willis(ex æquo)
1994 : Mars la verte (Green Mars) de Kim Stanley Robinson
1995 : La Danse du miroir (Mirror Dance) de Lois McMaster Bujold
1996 : L'Âge de diamant (The Diamond Age) de Neal Stephenson
1997 : Mars la bleue (Blue Mars) de Kim Stanley Robinson 
1998 : La Paix éternelle (Forever Peace) de Joe Haldeman
1999 : Sans parler du chien (To Say Nothing of the Dog) de Connie Willis


2000 : Au tréfonds du ciel (A Deepness in the Sky) de Vernor Vinge
2001 : Harry Potter et la Coupe de feu (Harry Potter and the Goblet of Fire) de J. K. Rowling
2002 : American Gods (American Gods) de Neil Gaiman
2003 : Hominids de Robert J. Sawyer
2004 : Paladin des âmes (Paladin of Souls) de Lois McMaster Bujold
2005 : Jonathan Strange et Mr Norrell (Jonathan Strange & Mr Norrell) de Susanna Clarke
2006 : Spin (Spin) de Robert Charles Wilson
2007 : Rainbows End (Rainbows End) de Vernor Vinge
2008 : Le Club des policiers yiddish (The Yiddish Policemen's Union) de Michael Chabon
2009 : L'Étrange Vie de Nobody Owens (The Graveyard Book) de Neil Gaiman

2010 : La Fille automate (The Windup Girl) de Paolo Bacigalupi et The City and the City de China Miéville(ex æquo)
2011 : Black-out / All Clear (Blackout/All Clear) de Connie Willis
2012 : Morwenna (Among Others) de Jo Walton
2013 : Redshirts - Au mépris du danger (Redshirts) de John Scalzi
2014 : La Justice de l'ancillaire (Ancillary Justice) d'Ann Leckie
2015 : Le Problème à trois corps (The Three-Body Problem) de Liu Cixin
2016 : La Cinquième Saison (The Fifth Season) de N. K. Jemisin
2017 : La Porte de cristal (The Obelisk Gate) de N. K. Jemisin

Résumés des romans


L'Épée dans la pierre (titre original : The Sword in the Stone) est un roman de Terence Hanbury White publié en 1938, puis intégré dans le cycle La Quête du Roi Arthur (Once and Future King, 1958).
Le récit raconte la jeunesse du roi Arthur aux côtés du magicien Merlin.

À la poursuite des Slans (titre original : Slan) est un roman de science-fiction, écrit par A. E. van Vogt. Initialement paru, en revue, de septembre à décembre 1940, dans les colonnes du mensuel Astounding Stories, il a été publié sous forme de livre imprimé en 1946.
De même que l’Homo Sapiens a succédé à l'homme de Cro-Magnon, le Slan est appelé à le suppléer. Jommy Cross est un jeune Slan, l'un de ces mutants que les hommes pourchassent sans pitié. Les Slans surclassent en effet les humains dans tous les domaines : ils sont télépathes, possèdent « deux cœurs », ont une espérance de vie de 150 ans et sont d'une indéniable supériorité à la fois physique et mentale.
La mère de Jommy Cross venant d'être assassinée par les sbires de John Petty, le chef de la police secrète, Jommy Cross trouve refuge auprès de Mémé, une ex-actrice alcoolique qui fait avec lui une sorte de « pacte », il vole de l'argent pour elle, et elle ne le dénonce pas à la police. En parallèle, la jeune Slan Kathleen Layton est maintenue en vie par Kier Gray, le dictateur de la planète, pour servir d'expérience.

Le Mulet
Toran Darell et sa femme Bayta, membre des Marchands Indépendants originaire de la planète Port, se rendent sur Kalgan, sur indication de Fran, le père de Toran et de son oncle Randu, pour y rencontrer le Mulet, qui y règne en maître. Ce voyage périlleux a pour but de provoquer une crise Seldon, dans l’espoir d’améliorer la situation des Marchands indépendants, en tension extrême avec la Fondation.
Le capitaine Han Pritcher tente de convaincre le maire héréditaire Indbur qu’un nouvel ennemi, le Mulet, est une menace pour la Fondation. Pritcher révèle au groupe les origines floues du Mulet, se basant uniquement sur ce dont il est sûr : le Mulet est un mutant doué du pouvoir d’influer sur les émotions humaines.
À la suite d'un concours de circonstances, Bayta et Toran rencontrent le clown du Mulet, Magnifico, qui semble détenir une information capitale sur ce dernier. Ils décident de le ramener, avec l’aide de Prichter, sur Terminus. Les troupes du Mulet prennent cet enlèvement comme prétexte pour attaquer la Fondation. Les Marchands Indépendants, bien que s’opposant au pouvoir héréditaire du Maire et préparant une guerre civile, décident finalement de joindre leurs forces à celles de la Fondation face à l’avancée inexorable du Mulet qui conquiert leurs alliés un à un.
Le clown, noyé dans une peur constante de son maître, ne révèle aucune information capitale permettant d’identifier le Mulet. Seldon apparaît dans la crypte, mais, à la surprise générale, ne parle que de la crise des Marchands Indépendants et ne mentionne rien sur le Mulet. C'est que celui-ci, acteur individuel donc imprévisible pour la psychohistoire, qui ne connaît que les grandes masses d'individus, a bouleversé à lui seul l’ordre des forces en présence (on y verrait en 2015 un effet papillon). À la suite d'une attaque éclair, Terminus tombe sous le contrôle du Mulet.


Pommiers dans le ciel (titre original : Satellite Scout: Farmer in the Sky) est un roman de science-fiction de Robert A. Heinlein publié en 1950.
L'histoire se passe dans un futur imaginé dans les années 1950, sur une planète Terre surpeuplée où la nourriture est rationnée. L'adolescent William Lermer (appelé Bill) vit avec son père veuf, George. Celui-ci décide d'émigrer vers la colonie agricole sur Ganymède, l'une des lunes de Jupiter. Après un remariage avec Molly Kenyon, George embarque avec Bill et la fille de Molly, Peggy, sur le vaisseau Mayflower. Pendant le trajet, Bill sauve ses compagnons de cabine de l'asphyxie en rebouchant un trou de la carlingue provoqué par une collision avec un météore.
Lorsqu'ils arrivent sur Ganymède, les nouveaux arrivants sont beaucoup plus nombreux que ce que la colonie peut absorber facilement, et les fermes promises n'existent pas encore. En réalité, les terres cultivables doivent même être créées en pulvérisant des rochers et en broyant des blocs de lave, puis en y ajoutant un engrais organique. Alors que George accepte temporairement un emploi d'ingénieur en ville, Bill accepte le challenge et se met au travail dans sa nouvelle carrière de fermier. Peggy quant à elle ne parvient pas à s'adapter à la faible pression de l'atmosphère et est contrainte de vivre dans une bulle à l'hôpital. Quand la famille Lermer emménage enfin dans leur ferme, une chambre pressurisée lui est réservée.
Un jour, un alignement rare des plus grandes lunes de Jupiter fait trembler la surface de Ganymède, dévastant de nombreux bâtiments et blessant Peggy quand sa chambre subit une décompression explosive. Plus grave encore, la machinerie qui réchauffe l'atmosphère autour de la colonie est mise hors service et la température ambiante baisse rapidement. George réalise vite ce qui se passe et conduit sa famille vers un refuge de la ville. Les deux tiers des colons périssent à la suite de la secousse et de la chute de température. Les Lerner envisagent de retourner sur Terre, mais après le décès de Peggy ils décident de rester et de reconstruire ce qu'ils ont perdu.
La colonie continue de s'étendre et une expédition est organisée pour trouver un terrain propice à une nouvelle implantation sur Ganymède. Bill se joint au groupe en tant qui cuisinier. Lors de cette exploration, lui et un ami découvrent des artefacts d'une civilisation étrangère, dont un véhicule se déplaçant sur des sortes de jambes qui se révèle très utile pour sauver Bill alors qu'il est atteint d'une péritonite et qu'ils ratent le rendez-vous pour leur retour. Ils réussissent finalement à atteindre un autre site d'opérations, après quoi Bill est hospitalisé en urgence et est sauvé.

L'Homme démoli (titre original : The Demolished Man) est un roman de science-fiction de l'auteur américain Alfred Bester. Il est paru en 1952.
New York, XXIVe siècle. La nuit, Ben Reich, richissime homme d'affaires à la tête de la société multinationale « Monarch Utilities and Ressources Inc.», fait d'épouvantables cauchemars dans lesquels il est hanté par un « Homme Sans Visage » qui le terrorise. Le jour, il cherche désespérément un moyen de mettre un terme aux pertes financières de son entreprise dues à son concurrent direct, Cray D'Courtney. Dans un monde qui ne connaît plus d'assassinats depuis 79 ans grâce à l'usage de la télépathie, Ben Reich imagine le crime parfait que même les télépathes employés dans la police ne pourront empêcher. Une fois l'irréparable commis, sa vie ne sera plus qu'une course effrénée pour échapper aux pièges tendus par le préfet de police Lincoln Powell.
Dans l'univers décrit par Alfred Bester, les éléments de science-fiction jouent en quelque sorte un rôle de décorum et ne sont pas réellement développés. Son point fort réside dans le développement cohérent et inventif d'une guilde très structurée de télépathes, appelés « extrapers ».
Mars, Terra (la Terre), le Pays de l'Espace, Vénus, Ganymède, Jupiter, sont accessibles par fusées privées ou astronefs publics, les transports urbains se font par « bondisseurs », les ascenseurs sont « pneumatiques », les armes à feu n'existent plus, mais ont été remplacées par des « brouilleurs de neurones », les gens communiquent par visiphones, la monnaie courante s'appelle le « crédit », tandis que la pègre et les tripots utilisent des « souverains ». New York, malgré ses 17 millions d'habitants, ne connaît plus le crime, grâce aux extrapers qui ressentent les pulsions meurtrières dans les esprits les plus torturés et peuvent empêcher les crimes avant qu'ils ne soient commis.
L'univers vaguement futuriste de « L'homme démoli » ne manque pas non plus d'humour. Les psychochansons, utilisées dans la publicité, utilisent des rythmes et des messages subliminaux pour influencer les achats de leurs auditeurs, les vêtements de soirée ont des ouvertures ultraviolettes multiples qui permettent d'apercevoir certaines parties du corps, la cryptographie d'affaires est codée sur seulement 4 caractères alphabétiques, les terminaux téléphoniques sont délicieusement désuets avec leurs trous et leurs fiches à l'ancienne, le juge-ordinateur mange des cartes perforées au goût passablement suranné, le journal L'Heure est le seul quotidien au monde à sortir 24 éditions par jour, il existe un marché noir de l'eau sur Vénus, des robots rejouent des scènes religieuses pour les touristes dans l'église du Vallon, etc.

Fahrenheit 451 (titre original et de la traduction française) est un roman de science-fictiondystopique de Ray Bradbury publié en 1953 aux États-Unis chez l'éditeur Ballantine Books. Il paraît en France en 1955 aux éditions Denoël dans la collection Présence du futur. Le livre a obtenu le prix Hugo du meilleur roman1954.
Le titre fait référence au point d'auto-inflammation, en degrés Fahrenheit, du papier. Cette température équivaut à 232,8 °C.
Première partie : Le foyer et la salamandre
Dans la nuit, le pompier Guy Montag marche sur la route pour rentrer chez lui. Il rencontre une jeune fille de 17 ans, Clarisse, qui habite dans une maison voisine de la sienne avec son père et son oncle. Clarisse est différente des gens qu'il côtoie habituellement : elle observe son environnement, elle réfléchit. Ils discutent ensemble quelques minutes ou plutôt elle lui pose quelques questions qu'il trouve surprenantes. Elle lui demande notamment s'il est heureux et elle s'en va avant qu'il ait le temps de répondre.
Arrivé chez lui, il trouve sa femme Mildred étendue sur le lit sans connaissance et à ses pieds gît un petit flacon de cristal vide : elle vient d'absorber son contenu, une trentaine de comprimés d'un somnifère. Il appelle les secours, qui la sauvent à l'aide de deux appareils (ils ne sont même pas médecins). Ils vident son estomac et remplacent son sang par du sang neuf.
Le lendemain, elle ne se souvient plus de rien. Plus tard, de nuit, on retrouve Guy Montag dans la caserne où il travaille. Alors qu'il sort, il s'approche du limier électronique, animal robot chargé de monter la garde. Il réalise que ce limier ne l'aime pas. Il se demande si c'est lié à ce qu'il cache chez lui. Il parle de l'attitude du robot à un de ses collègues, le capitaine Beatty, qui lui dit que c'est impossible. À la fin de leur conversation, le capitaine demande à Montag s'il n'a pas la conscience tranquille...
Montag croise régulièrement Clarisse dans la rue. Il parle avec elle. Il lui dit qu'elle semble être différente des autres. À l'école, on lui dit qu'elle n'est pas sociable. Elle explique qu'elle aime observer et écouter les gens. Elle constate qu'ils n'ont pas de conversation. Elle parle souvent de son oncle, celui-ci lui décrit souvent comment était le passé (les enfants ne s'entretuaient pas, par exemple).
Depuis quatre jours, Montag ne voit plus Clarisse. Lorsqu'il en parle avec sa femme, cette dernière lui dit qu'elle pense qu'elle est morte, qu'elle a eu un accident. Il réfléchit à leur couple et réalise qu'il n'y a pas d'amour entre eux. Ni l'un ni l'autre ne se souviennent de l'endroit où ils se sont rencontrés dix ans plus tôt.
Un peu à la traîne, Montag repart en mission. Son équipe se rend dans une maison qui contient des livres. La main de Montag en vole un. La femme qui y habite refuse de quitter les lieux et meurt brûlée avec ses livres. Montag est choqué par cette situation, en parle à sa femme, qui ne comprend pas sa réaction. En même temps, il cache le livre qu'il a dérobé sous son oreiller. Le lendemain, il refuse d'aller travailler, il déclare qu'il est malade. Le capitaine des pompiers arrive chez lui et lui explique ce que les livres représentent dans la société : ils nivellent les gens par le bas car leur contenu est devenu plat et sans intérêt au moment où on les interdit; de plus, ils sont facteurs d'inégalités sociales. Pendant ce temps, Mildred découvre le livre caché sous l'oreiller par Montag, mais elle ne peut le dénoncer.
Le capitaine quitte leur maison en demandant à Montag de revenir travailler. Le pompier reste seul avec sa femme et exprime son envie de changer les choses. Elle reste résignée. Subitement il se dirige vers la porte : au-dessus de celle-ci se trouve une cachette dont il extrait des livres. Sa femme lui demande de les brûler et perd son sang froid. Il la neutralise, elle se calme. Ils entendent le capitaine revenir puis s'éloigner.
Cette partie se termine alors qu'il vient de lire l'extrait d'un livre. Mildred trouve que son texte « ne veut rien dire du tout ». Il lui demande d'attendre : « On va recommencer depuis le début ».
Deuxième partie : Le tamis et le sable
Montag et Mildred continuent de lire. Peu à peu Mildred se désintéresse des livres et se tourne de nouveau vers les écrans. Montag décide d'aller voir Faber, un professeur d'anglais retraité, qu'il a rencontré quelques années plus tôt. Il pense qu'il l'aidera à comprendre les livres. L'homme est tout d'abord surpris et inquiet de cette visite puis il accepte de laisser Montag entrer chez lui. Il lui donne alors les trois éléments qui expliquent selon lui la disparition des livres dans leur société :
  • « Ils montrent les pores et le visage de la vie » ;
  • « Ils nécessitent du temps libre » ;
  • « Il faut avoir le droit d'accomplir les actions fondées sur ce que nous apprend l'interaction des deux autres éléments ».
Après avoir entendu cela, Montag décide de sauver les livres. Il propose d'en réimprimer quelques-uns. Faber refuse d'abord puis accepte sous la menace (Montag s'est mis à déchirer les pages de la Bible une à une). Il lui donne ensuite un « coquillage » qu'il a fabriqué et qui est un radio-émetteur que Montag se glisse dans l'oreille pour rester en contact avec le vieil homme. Ce dernier pourra ainsi le guider et l'aider à parler avec le capitaine des pompiers.
Dehors, la guerre semble imminente.
Rentré chez lui, Montag assiste à une conversation qui a lieu entre sa femme et deux amies à elles. Elles parlent des enfants, de politique. Il est excédé et sort un livre. Mildred est horrifiée et justifie la présence de l'objet en disant que les pompiers ont droit d'en rapporter un chez eux une fois par an. Il se met à lire un texte poétique. Une des femmes, Mme Phelps, commence à pleurer. Les femmes s'en vont. Il reste seul.
Montag se rend à la caserne. Dans l'oreillette, Faber lui demande d'être compréhensif et patient. Le capitaine Beatty lui parle longuement de la lecture et des livres. Il lui fait comprendre qu'il sait que Montag est attiré par les livres et essaie de l'en dissuader en énonçant des citations pour illustrer sa démonstration. Il lui raconte aussi un de ses rêves dans lequel Montag était présent. Le pompier est très affecté par ces propos. L'alerte retentit et les hommes montent dans la salamandre accomplir leur mission. Arrivé à destination, Montag se rend compte que le véhicule vient de s'arrêter devant chez lui.
Troisième partie : L'éclat de la flamme
Beatty demande à Montag de brûler lui-même sa maison. Mildred quitte les lieux et prend la route à toute allure. C'est elle qui a dénoncé son mari (de toute façon ses amies l'avaient déjà fait auparavant). Lorsque la maison est réduite en cendres, Montag est abasourdi. Le coquillage émetteur tombe de son oreille. Beatty déclare qu'il va arrêter l'homme qui communique avec lui. Montag dirige alors la lance à incendie vers le capitaine des pompiers et l'enflamme (l'attitude de Beatty est d'ailleurs étrange : il n'a pas dénoncé Montag plus tôt alors qu'il savait qu'il cachait des livres, l'a laissé armé et l'a provoqué ; voulait-il se suicider ?). Il assomme ensuite les deux autres pompiers. Le limier l'attaque et a le temps de piquer Montag à la jambe avec sa seringue avant d'être détruit par les flammes de Montag. Sa jambe le fait souffrir mais après avoir récupéré quatre livres cachés dans les buissons. Montag prend la fuite. Il entend qu'un avis de recherche le concernant a été lancé. La guerre est déclarée.
Montag manque de se faire écraser en traversant la route. Il se rend ensuite chez un de ses anciens collègues pompier chez qui il cache des livres. Il le dénonce ensuite et la salamandre arrive pour remplir sa mission destructrice. Puis Montag va voir Faber. Ils apprennent qu'un limier-robot infaillible est à la recherche du fugitif. Il prend la fuite. Traqué, il saute dans l'eau du fleuve et se laisse dériver. Il arrive sur une berge où quelques hommes sont regroupés autour d'un feu de camp. Ce sont des marginaux qui vivent à l'écart des villes. Ils ont la capacité de retenir par cœur le contenu d'un livre à partir du moment où ils l'ont lu une fois. Ils sont ainsi les garants des contenus des œuvres. Ils disent être des « couvertures de livres ». Ayant appris par la télévision ce qui était arrivé à Montag, ils l'acceptent parmi eux, tandis que les autorités, qui ont perdu sa piste, se contentent d'une apparence de justice en lançant leur limier sur un innocent.
Au loin, ils assistent à la destruction de la ville par un bombardement. Ils prennent la route vers le nord, ayant pris conscience de l'importance du devoir de mémoire pour les hommes et allant vers les autres pour les aider. Montag marche en tête.

They'd Rather Be Right (aussi publié en langue anglaise sous le titre The Forever Machine) est un roman de science-fictionécrit par Mark Clifton et Frank Riley.
Deux savants créent un cerveau cybernétique qu'ils appellent « Bossy ». Ce dernier peut « optimiser votre esprit (...) et vous donner une jeunesse éternelle, mais seulement à certaines conditions ».

Double Étoile (titre original : Double Star) est un roman de science-fiction de Robert A. Heinlein publié en 1956.
L'histoire est raconté à la première personne avec des flashback.
Lawrence Smythe, alias Lorenzo Smythe dit le « Grand Lorenzo » est un acteur et imitateur si imbu de son talent qu'il préfère mourir de faim plutôt qu'accepter un rôle sous payé. Sans emploi depuis un moment, il est au bout du rouleau quand un homme, Dak Broadbent, lui propose de réaliser une prestation d'imitation si parfaite que personne ne puisse le deviner un jour. Le but n'est pas d'imiter la personne mais de la remplacer lors d'une cérémonie.
C'est seulement lorsqu'il visionne les bandes devant lui permettre l'usurpation d'identité qu'il réalise à quel point il a été abusé : il devra prendre l'identité d'un des plus éminents hommes politiques du système solaire (dont les vues sont radicalement différentes des siennes), John Joseph Bonforte, chef de la coalition expansionniste, actuellement dans l'opposition, mais qui a une bonne chance de prendre le pouvoir lors de la prochaine élection générale.
Précurseur littéraire de Dave Kovic, il doit le remplacer lors de la cérémonie d'adoption par un clan martien influent. L'enjeu est important : son absence à cette cérémonie pourrait déclencher une guerre entre martiens et terriens. La cérémonie a été longuement préparée par M. Bonforte en vue de l'intégration des aliens dans la démocratie humaine.
Le parti de l'Humanité, qui préférerait l'extermination ou la conquête des aliens, a enlevé M. Bonforte pour contrecarrer ses projets d'intégration.
La personnalité de Smythe évolue au cours de l'histoire. Bonforte est un homme politique très charismatique qui inspire une profonde fidélité de la part de ses collaborateurs. Cherchant à l'imiter au mieux, non seulement Smythe copie son apparence, mais il s'imprègne également de sa personnalité, au point d'adopter les opinions politiques de celui-ci.
La cérémonie d'adoption est une réussite. À la fin de celle-ci, le parti de l'Humanité, n'ayant pas atteint ses fins, libère Bonforte. Mais la santé de ce dernier est très altérée par les drogues qui lui ont été injectées. Ce état de fait oblige Smythe à continuer sa prestation, au-delà du contrat initial, lors de la campagne électorale qui suit.
Avant de lancer la campagne électorale, Bonforte doit se présenter devant l'empereur. C'est la seule fois où la supercherie sera découverte, Smythe ne sachant rien des relations qu'entretiennent les deux hommes. Par chance, l'empereur, qui connaît déjà l'artiste Lorenzo, comprend la nécessité de la supercherie et du silence.
Au moment de la victoire, Bonforte meurt des séquelles de son enlèvement. Smythe est devant un dilemme : soit Bonforte est déclaré mort et lui redevient Lorenzo, mais cela revient à laisser gagner ceux qui ont contribué à sa mort, soit il accepte de continuer à incarner Bonforte, mais c'est un rôle à vie et Lorenzo disparaît.
La conclusion se passe 25 ans plus tard. Bonforte se souvient de celui qui s'appelait Smythe et qui a été retrouvé sans vie dans une chambre d'hôtel. Il s'en souvient à peine, ayant dû l'oublier pour vivre pleinement le rôle de Bonforte. Peu savent la vérité : son ancienne secrétaire devenue sa femme, son ami Dak Broadbent et ceux qui ont causé la mort de Bonforte.
Remarques  
Le Grand Lorenzo arrivera à incarner Bonforte tel qu'il est et non tel que son staff politique voudrait qu'il soit. Le grand homme est quelqu'un de fort en gueule qui ne mâche pas ses mots et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Autre fait saillant, le système politique est une monarchie constitutionnelle avec un empereur issu de l'aristocratie européenne qui dispose d'un pouvoir limité. La capitale se trouve sur la Lune. Robert A. Heinlein voulait montrer un système politique qui n'est pas américano-centré afin que le lecteur soit amené à réfléchir et aussi pour créer un contrepoint exotique à l'étrangeté des Martiens.
Dans ce livre, Robert A. Heinlein a puisé dans son expérience politique des années 1930 où il tenta de s'impliquer en Californie dans un parti de gauche.

La Guerre des modifications (titre original : The Big Time) est un roman de Fritz Leiber publié en 1958. Il a obtenu le prix Hugo du meilleur roman en 1958.
L'auteur a écrit une suite, Les Racines du passé (The Mind Spider), en 1961, qui est en fait un recueil de nouvelles sur ce même thème de la modification du passé et qui constitue avec le premier volume ce qu'on appelle parfois le Cycle de la Guerre modificatrice.
Les Araignées et les Serpents se livrent une guerre en se livrant à des modifications de l'histoire de l'humanité. 

Un cas de conscience (titre original : A Case of Conscience) est un roman de science-fiction, écrit par James Blish, publié aux États-Unis en 1958.
Nouvellement découverte, la planète Lithia est un monde idéal où vivent dans une parfaite harmonie de grands sauriens doués d'intelligence. Il n'existe, dans ce jardin d'Eden, aucun ordre social contraignant, aucun système politique ni aucune morale. Les créatures habitant Lithia vivent dans un monde qui ne connaît pas le mal, mais qui ignore Dieu également. Aussi, le père Ruiz-Sanchez, exobiologiste et membre de la confrérie de Jésus, en vient-il à se demander si Lithia est la création de Dieu ou du Diable ? 

Étoiles, garde-à-vous ! (titre original : Starship Troopers) est un roman de science-fictionécrit par Robert A. Heinlein. Le texte est publié une première fois sous forme de série et dans une version abrégée, sous le titre Starship Soldier, dans la revue The Magazine of Fantasy & Science Fiction en octobre-novembre 1959, puis sous la forme d'un roman en .
Le roman, écrit à la première personne, conte l’histoire du jeune soldat Johnnie Rico fraîchement engagé dans l'infanterie mobile, une unité militaire équipée de scaphandres de combat auto-propulsés et d'armes à charge nucléaire. Le lecteur suit la carrière militaire de Rico, progressant de simple recrue jusqu'au rang d'officier, lors d'une guerre interstellaire opposant l'humanité à une espèce insectoïde connue sous le nom d'Arachnides, que Rico surnomme « les Cafards » ou « les Punaises ».
À travers le regard de Rico, Heinlein expose une analyse de la société, notamment au travers de la nécessité de la vertu civique, de l'utilisation des châtiments corporels ainsi que la pertinence de la peine capitale dans certains cas. Étoiles, garde-à-vous ! est également un plaidoyer sur la nécessité d'une force militaire forte et une critique du communisme.
Bien que l'ouvrage obtienne en 1960 le prix Hugo du meilleur roman de science-fiction, il est beaucoup critiqué. L'écriture est souvent jugée positivement, contrairement aux théories militaristes développées dans le roman. Certains critiques y voient un soutien à l’impérialisme, voire au fascisme.
Étoiles, garde-à-vous ! inspire de nombreuses œuvres ultérieures de science-fiction. En 1997, le livre est adapté au cinéma par Paul Verhoeven sous le titre original Starship Troopers, puis son univers est étendu vers de nombreux autres supports.
L'histoire débute lors du largage aérien du narrateur, Johnnie Rico, du vaisseau spatial Rodger Young. Engoncés dans une capsule de saut individuelle, les soldats de l'infanterie mobile, dont il fait partie, descendent vers le sol ennemi. L'unité de Rico effectue un raidéclair de représailles, au cœur d'une cité de la planète des Squelettes, un peuple extraterrestre allié aux Arachnides. Les soldats, revêtus de scaphandres auto-propulsés et largués en formation dans une zone déterminée, ravagent méthodiquement le plus grand nombre possible de bâtiments importants, le tout en respectant un minutage serré. Tout au long de sa progression, l'escouade de combattants sème la terreur et la confusion chez ses ennemis, ne comptant à la fin qu'un seul mort dans ses rangs.
Le récit revient ensuite sur le passé récent de Rico. Celui-ci vient d'obtenir son diplôme de fin d'études, peu de temps avant son dix-huitième anniversaire. N'ayant pas d'idée précise sur son avenir, il suit ses compagnons de classe, Carl et Carmen, qui s'engagent dans les forces armées, malgré les objections de son père. Au centre de recrutement, les trois jeunes gens sont accueillis par un sergentrecruteur lourdement handicapé dont le rôle est de dissuader subtilement les candidats de s'engager. Johnnie se remémore alors l'enseignement qu'il a reçu dans son cours d'histoire et de philosophie morale. Son professeur, monsieur Dubois, explique pourquoi les droits civiques ne s'obtiennent qu'après la validation du Service fédéral. Johnnie termine ensuite les différents tests d'aptitudes avant d'être affecté à l'arme de l'infanterie mobile.
Rico est alors envoyé au camp d’entraînement « Arthur Currie ». Avec ses camarades d'incorporation, il est accueilli par le terrible adjudant Zim. Johnnie y découvre la dure vie d'un soldat en caserne comme les corvées, les manœuvres, les parades, les exercices de tir ou le maniement d'armes blanches. Lors de son instruction, il assiste même au jugement d'un de ses camarades par une cour martiale. Celui-ci, pour avoir frappé Zim, est fouetté puis renvoyé du camp. Démotivé, Rico pense un temps à démissionner. Les lettres de soutien de sa mère et de son ancien professeur d'histoire le persuadent de rester. Vient ensuite pour les soldats restants l’apprentissage du pilotage des scaphandres auto-propulsés. Pendant cette période, Rico assiste pour la première fois à la pendaison d'un déserteur du camp ayant commis un homicide. Enfin, survient la dernière partie de l'entraînement militaire. Il s'effectue au nord de Vancouver, au camp « adjudant Spooky Smith », dans les Rocheuses canadiennes entre le mont Good Hope et le mont Waddington, à l'issue duquel chaque soldat reçoit son affectation. Pour Rico, il s'agit des « Chats sauvages de Willie » (surnom d'un des pelotons de la compagnie K du 3e régiment de la 1re division d'infanterie mobile) à bord du vaisseau spatial Valley Forge.
Dans l'intervalle de temps où se déroule l'instruction de Rico, la situation militaire entre la Fédération terrienne et le peuple extraterrestre des Arachnides se dégrade, passant d'un conflit larvé à la « première guerre interstellaire », aussi appelée par les soldats, « guerre des Punaises ».
La guerre débute officiellement à la suite de la destruction de la ville de Buenos Aires par les Arachnides, la mère de Rico figurant parmi les victimes. Celui-ci prend part à la contre-attaque de la Fédération sur la planète Klendathu, avec l'« opération D.D.T. ». Cette opération de rétorsion de grande envergure se solde par un échec cuisant pour les Terriens et amène un retrait total de leurs forces sur et autour de la planète des Arachnides. Les survivants de l'unité de Rico, ainsi que tous les rescapés des nombreuses unités décimées lors de cette offensive ratée, sont dispersés dans d'autres formations. Johnnie intègre les « Têtes dures de Rasczak » (2e peloton de la compagnie G du 3e régiment de la 1re division d'infanterie mobile) à bord du Rodger Young. Les pertes de la Fédération lors de cette offensive ratée sont telles que les attaques ultérieures ne se réduisent plus qu'à des raids éclairs, similaires à celui décrit au début du livre. C'est au cours de l'un d'eux que le lieutenant Rasczak est tué.
Rico, après avoir obtenu les galons d'adjudant, décide de devenir officier. Il s'inscrit à l'école militaire des officiers, d’où il sort troisième lieutenant après une longue période d'instruction. Il est peu après rappelé au combat. En effet, les Arachnides multiplient leurs attaques, allant jusqu’à détruire San Francisco et toute la vallée de San Joaquin.
Rico participe alors à l'« opération Reine » sur la planète P. Malgré encore une fois de nombreuses pertes, l'opération se révèle être un succès inattendu, grâce à la capture d'un « cerveau », l'un des membres de la caste dirigeante des Arachnides. L'homme qui réussit cet exploit n'est autre que l'adjudant Zim. Plusieurs mois après, Rico, devenu lieutenant à part entière, est de nouveau à bord du Rodger Young, aux commandes des « Têtes Dures de Rico ». Avec son père comme adjudant à ses côtés, il prépare ses soldats à une nouvelle attaque contre les Arachnides.

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