de Theo Calderon le Ven 15 Nov 2013
[...] Certains historiens impériaux adeptes de la panspermie et de l'évolution parallèle pensent que plusieurs races humanoïdes se sont développées sur des mondes aux écosystèmes similaires et assez proches les uns des autres, ont découvert le vol interstellaire à peu près en même temps, ont fusionné leurs civilisations et fondé la Confédération.
D'autres historiens pensent que l'espèce humaine provient d'une planète unique nommée Terre, Terra ou parfois Terra Prime, qu'elle s'est lancée dans l'exploration puis l'expansion interstellaire à bord de vaisseaux à générations puis de mange-poussières. Comme la capitale de la Confédération était Sol III, ces historiens pensent que ce monde aujourd'hui provincial et la Terre ne font qu'un.
Chez les citoyens partisans de la seconde théorie, diverses expressions sont couramment utilisées pour qualifier cette planète mythique, selon la ferveur de leur croyance :
Cette façon d'aborder la question de la Terre part du principe que vu qu'on ne sait pas grand chose de l'humanité d'il y a dix mille ans, il n'y a pas de raison que nos descendants dans dix mille ans en sachent plus sur nous. Sauf qu'entretemps l'écriture est passée par là pour conserver et stocker la mémoire, ainsi que depuis quelques décennies, l'informatique. Oui mais... En informatique, la technologie est vite obsolète (qui est encore capable de lire les disquettes 3"1/2 qu'il avait il y a dix ans et qui n'ont pas été sauvegardées sous un autre format ?), on produit des péta-octets d'informations sans aucun intérêt (les chats sur les réseaux sociaux) et puis parfois, ça bugge...
de Zelda Zonk le Ven 30 Mai 2014 13:31
[...] Certains historiens impériaux adeptes de la panspermie et de l'évolution parallèle pensent que plusieurs races humanoïdes se sont développées sur des mondes aux écosystèmes similaires et assez proches les uns des autres, ont découvert le vol interstellaire à peu près en même temps, ont fusionné leurs civilisations et fondé la Confédération.
D'autres historiens pensent que l'espèce humaine provient d'une planète unique nommée Terre, Terra ou parfois Terra Prime, qu'elle s'est lancée dans l'exploration puis l'expansion interstellaire à bord de vaisseaux à générations puis de mange-poussières. Comme la capitale de la Confédération était Sol III, ces historiens pensent que ce monde aujourd'hui provincial et la Terre ne font qu'un.
Chez les citoyens partisans de la seconde théorie, diverses expressions sont couramment utilisées pour qualifier cette planète mythique, selon la ferveur de leur croyance :
- Le Monde des Origines
- Le Berceau (*)
- Notre Sainte Mère La Terre
Cette façon d'aborder la question de la Terre part du principe que vu qu'on ne sait pas grand chose de l'humanité d'il y a dix mille ans, il n'y a pas de raison que nos descendants dans dix mille ans en sachent plus sur nous. Sauf qu'entretemps l'écriture est passée par là pour conserver et stocker la mémoire, ainsi que depuis quelques décennies, l'informatique. Oui mais... En informatique, la technologie est vite obsolète (qui est encore capable de lire les disquettes 3"1/2 qu'il avait il y a dix ans et qui n'ont pas été sauvegardées sous un autre format ?), on produit des péta-octets d'informations sans aucun intérêt (les chats sur les réseaux sociaux) et puis parfois, ça bugge...
de Zelda Zonk le Ven 30 Mai 2014 13:31
Voici ma brève histoire de la Terre...
Et l’homme quitta sa Terre ou la brève histoire paléo spatiale de Sol III
La plupart des Holofilms et des SensoDream qui parlent de la Terre enjolivent souvent la triste réalité. Car pour la plupart, ils dépeignent un passé disparu où les choses allaient bien sur Terre.
À quoi ressemblait en réalité la Terre ? A un monde surpeuplé de milliards d'habitants, en proie à la famine, victime d’une violence endémique, accros aux drogues et à l'aliénation…
A l’époque de la « Grande Asthénie » (2124-2214), la Terre était devenue un insondable puits de misère, un espace de souffrance qu'il fallait fuir à tout prix. C'est pour cela que la plupart des hommes l'ont abandonné pour trouver refuge dans de petites colonies spatiales dispersées dans le système Solaire. Ils étaient partis d’une planète poubelle et aucun ExoTerrien n'avait envie de faire le chemin en sens inverse.
(2250) Tout débuta par l’installation des bases Lunaires. Car où qu’elle nous conduise, l’aventure commence à petits pas. C’est à cette époque que l’humanité se libére physiquement et psychologiquement de son monde natal. La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau (*) …
Dans la perceptive d’une expansion humaine, les bases Lunaires eurent leurs rôles à jouer. Notamment pour l’extraction de l’oxygène des roches lunaires, du titane, de l’aluminium, du fer, du magnésium… Par ailleurs, la Lune servit longtemps de base de lancement et de vastes observatoires astronomiques furent construis sur sa face sombre qui servit de site exceptionnels pour étudier l’Univers.
A cette époque paléo spatiale la vie est rude sur la Lune. Les bases sont enterrées pour protéger les hommes des rayonnements dangereux et des particules que le Soleil déverse à chaque éruption. En surface, des réseaux gigantesques de capteurs fournissent de l’énergie électrique bon marché, que des micros centrales nucléaires relayent lors des longues « nuits » Lunaires.
A mesure que l’humanité s’installait « hors la Terre », les mentalités se rodèrent. Les équipages qui au début passaient six mois à un an sur la Lune, avant de rentrer sur Terre, s’installèrent de façon quasi permanente.
Les bases hébergèrent dans un premier temps des scientifiques, des astronomes, des géologues et autres chercheurs. Puis des techniciens, des ingénieurs et leurs familles. Toutes ces activités entrainèrent le développement d’une communauté lunaire qui revendiqua au fils des naissances et des générations son identité sociale. Ainsi naquis la première nation d’ExoTerrien (2302). Les bases devinrent au fil du temps des Méga-Complexes, puis des Citée-Etats riches et puissantes.
Néanmoins il restait encore des milliards de personnes sur Terre. Pour sa population pauvre les études supérieures n'allaient pas de soi, comme c'était le cas dans sur les colonies Lunaires ! Beaucoup de terrien était sans instruction et ceux qui se démarquaient du lot en partaient aussitôt qu'ils le pouvaient… Les colonies spatiales étaient à leurs yeux le nouvel Eldorado. Ceci n’échappa pas aux hommes d’affaires et aux mégacorporation qui y virent un signe et une source de profit. Il était temps d’aller au-delà de la Lune.
(2434) Depuis les citée Lunaires l’humanité s’élance donc avec frénésie et sans retenue vers la Ceinture d’Astéroïde, vers Mars et au-delà. C'est à cette époque confuse qu'est fondées à la hâte de nombreuses colonies qui devinnent très rapidement surpeuplés.
Face à l’afflux des volontaires pour un nouveau départ, les lois sur l'immigration deviennent peu à peu plus rigoureuses. Toutes colonies spatiales atteignant sa maturité démographique les appliquèrent avec rigueur. Les gens venus de la Terre - ou des autres colonies - qui venaient traiter leurs affaires devaient se soumettre à d’humiliantes procédures de décontamination et à un sévère isolement, puis repartir aussitôt que possible.
Lorsqu'un terrien souhaitait s'établir sur une colonie, il fallait que le Ministère de l'Immigration lui accorde un permis spécial. Généralement on distinguait un terrien d'origine par sa taille. Les hommes de la Terre mesuraient en moyenne 1m80, alors que sur les stations coloniales la taille moyenne d'un homme était un peu inférieure à 1m70. Ce seul détail génétique donnait aux Terriens une aura de puissance et de domination qui était mal acceptée.
Au fur et à mesure du temps, les colonies se replient sur elle-même. Peu à peu, insidieusement, elles empêchèrent leurs habitants de circuler librement de l'une à l'autre. Instaurant des quotas, des règles insensées et des contrôles sévères. Aucune colonie ne veut de la flore et la faune microbienne des autres. Le commerce décrut lentement et s'effectuait de plus en plus par l'intermédiaire de vaisseaux robotisés et stérilisés.
Prise à son propre piège, l'humanité avait reproduit au sein même du système solaire les mêmes maux que sur Terre. Ainsi, certains coloniaux vinrent à s'enthousiasmer à l'idée de fuir cette intolérable misère et d'édifier un monde d'où l'on aurait extirpé toutes les causes de souffrance.
Un nouveau départ, une nouvelle chance. Un monde où leurs enfants n'auraient aucun souvenir de la détresse d'un système Solaire et d'une humanité désespérément divisée.
(2670) Puis vint le jour tant attendu. Une puissante colonie spatiale, établit dans la ceinture d’astéroïde entre la Terre et Mars, avait repéré un monde viable et s'apprêtait à franchir le grand vide. La rumeur du départ avait commencé à circuler dans tout le système Solaire. Cette annonce provoqua une véritable crise politique. La colonie fut même accusée de déloyauté.
Certains s'enthousiasmaient, d'autres étaient apeurés. C'était inévitable. Le système Solaire était le foyer de l'humanité et un havre rassurant. Sur Terre et sur les colonies il y avait certes des problèmes, mais on pouvait les gérer. Mais la tentation était forte, les promesses fascinantes. L'homme avait cela dans les veines. L’homme était un romantique, les yeux braqués vers les étoiles.
(2674) Puis vint le moment du Grand Départ. Même si les techniques d'hibernation étaient connues à cette époque, le choix des « Vaisseaux dormants » ne fut pas retenu. Pour un programme aussi ambitieux, les Arches à Génération étaient bien plus sûres. Car sans les équipements lourds et complexes des systèmes de refroidissement et de réanimation, on pouvait transporter plus de passagers, et à un coup beaucoup plus faible.
* Constantin Tsiolkovski, père fondateur de l'astronautique moderne (1857 - 1935)
Et l’homme quitta sa Terre ou la brève histoire paléo spatiale de Sol III
La plupart des Holofilms et des SensoDream qui parlent de la Terre enjolivent souvent la triste réalité. Car pour la plupart, ils dépeignent un passé disparu où les choses allaient bien sur Terre.
À quoi ressemblait en réalité la Terre ? A un monde surpeuplé de milliards d'habitants, en proie à la famine, victime d’une violence endémique, accros aux drogues et à l'aliénation…
A l’époque de la « Grande Asthénie » (2124-2214), la Terre était devenue un insondable puits de misère, un espace de souffrance qu'il fallait fuir à tout prix. C'est pour cela que la plupart des hommes l'ont abandonné pour trouver refuge dans de petites colonies spatiales dispersées dans le système Solaire. Ils étaient partis d’une planète poubelle et aucun ExoTerrien n'avait envie de faire le chemin en sens inverse.
(2250) Tout débuta par l’installation des bases Lunaires. Car où qu’elle nous conduise, l’aventure commence à petits pas. C’est à cette époque que l’humanité se libére physiquement et psychologiquement de son monde natal. La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau (*) …
Dans la perceptive d’une expansion humaine, les bases Lunaires eurent leurs rôles à jouer. Notamment pour l’extraction de l’oxygène des roches lunaires, du titane, de l’aluminium, du fer, du magnésium… Par ailleurs, la Lune servit longtemps de base de lancement et de vastes observatoires astronomiques furent construis sur sa face sombre qui servit de site exceptionnels pour étudier l’Univers.
A cette époque paléo spatiale la vie est rude sur la Lune. Les bases sont enterrées pour protéger les hommes des rayonnements dangereux et des particules que le Soleil déverse à chaque éruption. En surface, des réseaux gigantesques de capteurs fournissent de l’énergie électrique bon marché, que des micros centrales nucléaires relayent lors des longues « nuits » Lunaires.
A mesure que l’humanité s’installait « hors la Terre », les mentalités se rodèrent. Les équipages qui au début passaient six mois à un an sur la Lune, avant de rentrer sur Terre, s’installèrent de façon quasi permanente.
Les bases hébergèrent dans un premier temps des scientifiques, des astronomes, des géologues et autres chercheurs. Puis des techniciens, des ingénieurs et leurs familles. Toutes ces activités entrainèrent le développement d’une communauté lunaire qui revendiqua au fils des naissances et des générations son identité sociale. Ainsi naquis la première nation d’ExoTerrien (2302). Les bases devinrent au fil du temps des Méga-Complexes, puis des Citée-Etats riches et puissantes.
Néanmoins il restait encore des milliards de personnes sur Terre. Pour sa population pauvre les études supérieures n'allaient pas de soi, comme c'était le cas dans sur les colonies Lunaires ! Beaucoup de terrien était sans instruction et ceux qui se démarquaient du lot en partaient aussitôt qu'ils le pouvaient… Les colonies spatiales étaient à leurs yeux le nouvel Eldorado. Ceci n’échappa pas aux hommes d’affaires et aux mégacorporation qui y virent un signe et une source de profit. Il était temps d’aller au-delà de la Lune.
(2434) Depuis les citée Lunaires l’humanité s’élance donc avec frénésie et sans retenue vers la Ceinture d’Astéroïde, vers Mars et au-delà. C'est à cette époque confuse qu'est fondées à la hâte de nombreuses colonies qui devinnent très rapidement surpeuplés.
Face à l’afflux des volontaires pour un nouveau départ, les lois sur l'immigration deviennent peu à peu plus rigoureuses. Toutes colonies spatiales atteignant sa maturité démographique les appliquèrent avec rigueur. Les gens venus de la Terre - ou des autres colonies - qui venaient traiter leurs affaires devaient se soumettre à d’humiliantes procédures de décontamination et à un sévère isolement, puis repartir aussitôt que possible.
Lorsqu'un terrien souhaitait s'établir sur une colonie, il fallait que le Ministère de l'Immigration lui accorde un permis spécial. Généralement on distinguait un terrien d'origine par sa taille. Les hommes de la Terre mesuraient en moyenne 1m80, alors que sur les stations coloniales la taille moyenne d'un homme était un peu inférieure à 1m70. Ce seul détail génétique donnait aux Terriens une aura de puissance et de domination qui était mal acceptée.
Au fur et à mesure du temps, les colonies se replient sur elle-même. Peu à peu, insidieusement, elles empêchèrent leurs habitants de circuler librement de l'une à l'autre. Instaurant des quotas, des règles insensées et des contrôles sévères. Aucune colonie ne veut de la flore et la faune microbienne des autres. Le commerce décrut lentement et s'effectuait de plus en plus par l'intermédiaire de vaisseaux robotisés et stérilisés.
Prise à son propre piège, l'humanité avait reproduit au sein même du système solaire les mêmes maux que sur Terre. Ainsi, certains coloniaux vinrent à s'enthousiasmer à l'idée de fuir cette intolérable misère et d'édifier un monde d'où l'on aurait extirpé toutes les causes de souffrance.
Un nouveau départ, une nouvelle chance. Un monde où leurs enfants n'auraient aucun souvenir de la détresse d'un système Solaire et d'une humanité désespérément divisée.
(2670) Puis vint le jour tant attendu. Une puissante colonie spatiale, établit dans la ceinture d’astéroïde entre la Terre et Mars, avait repéré un monde viable et s'apprêtait à franchir le grand vide. La rumeur du départ avait commencé à circuler dans tout le système Solaire. Cette annonce provoqua une véritable crise politique. La colonie fut même accusée de déloyauté.
Certains s'enthousiasmaient, d'autres étaient apeurés. C'était inévitable. Le système Solaire était le foyer de l'humanité et un havre rassurant. Sur Terre et sur les colonies il y avait certes des problèmes, mais on pouvait les gérer. Mais la tentation était forte, les promesses fascinantes. L'homme avait cela dans les veines. L’homme était un romantique, les yeux braqués vers les étoiles.
(2674) Puis vint le moment du Grand Départ. Même si les techniques d'hibernation étaient connues à cette époque, le choix des « Vaisseaux dormants » ne fut pas retenu. Pour un programme aussi ambitieux, les Arches à Génération étaient bien plus sûres. Car sans les équipements lourds et complexes des systèmes de refroidissement et de réanimation, on pouvait transporter plus de passagers, et à un coup beaucoup plus faible.
* Constantin Tsiolkovski, père fondateur de l'astronautique moderne (1857 - 1935)